vendredi 30 juillet 2010

Chapitre 7: Inquiétude

Le soleil était éclatant, je ne pouvais donc pas quitter la maison. Je voulus envoyer Owen chercher ma voiture que j'avais laissée au parking mais il me répondit qu'elle était garée devant la maison. Je sortis, la peau couverte au maximum, et me dirigeai vers elle lorsque j'ouvris la portière, je compris tout de suite. Ça sentait Edward à plein nez là-dedans.

Le jour suivant, je retrouvai Edward qui m'attendait près de mon habituelle place de parking. Déjà j'avais l'impression que tout le lycée nous observait.

-Qu'est-ce qu'ils ont tous?
-Ils se posent des questions.
-Des questions sur quoi?
-Sur nous. Ils ont remarqué qu'on était partis ensemble lundi et apparemment tu n'es pas venue non plus hier.
-Euh... non, je ne me sentais pas très bien...
-Bref, ils se demandent si on sort ensemble, dit-il.
Sortir avec Edward Cullen? Je n'y avais jamais songé, du moins... pas sérieusement. Il me jeta un regard et continua:
-J'aimerais beaucoup pouvoir lire dans tes pensées en ce moment.
Je senti le rouge me monter aux joues et préférai changer de sujet tout de suite, ce qui ne lui échappa pas.
-Merci pour la voiture, au fait.
-Je t'en prie.
Arriva alors le 4x4 d’Emmett
-Tu leur as dit? Demandais-je en pointant du menton les autres membres de la famille Cullen remarquant au passage le grand sourire d’Alice et en contraste, le regard noir de Rosalie.
-A ton avis?
-Comment ont-ils réagi?
-Et bien... Esmé, Emmett et Alice très bien, elle vous voit déjà comme les meilleures amies du monde. Par contre, Jasper et Rose ont beaucoup moins bien accepté la nouvelle.
Ça, ça ne m'étonnais pas
-Carlisle et Esmé aimerait beaucoup te rencontrer. Aujourd'hui par exemple, si tu es d'accord bien sur.
-Tu veux dire chez toi?
-Oui.
-Euh... oui, pourquoi pas?
-Ne t'en fais pas, Bella. Tout ira bien.

Facile à dire pour lui. Il m'avait lui-même avoué que mon odeur l'attirait plus que n'importe quelle autre et je savais que c'était pareil pour tous, je sentais meilleure qu'un humain normal, à mon grand malheur. Me retrouver dans une maison entourée de sept vampires qui n'avaient plus avalé une goutte de sang humain depuis des dizaines d'années n'était pas franchement la meilleure idée du siècle.

C'est ainsi que quelques heures plus tard, je me retrouvai devant une immense villa blanche. Elle était certainement impossible à trouver si on ne connaissait pas le coin parfaitement, elle était située un peu en dehors de la ville, à la lisière d'un bois, on y accédait par un petit chemin en terre battue.
L'intérieur était aussi beau que l'extérieur, rien à voir avec ce que je m'étais imaginée. De grandes fenêtres couvraient presque la totalité des murs rendant le tout très éclairé.

-Waow!
-Personne ne vient par ici, nous n'avons pas à nous cacher, dit-il en guise d'explication.

Lorsque je me tournai vers la porte d’entrée, je vis deux personnes. Une femme, au visage en cœur et les cheveux auburn, et un homme blond, grand. Tous deux respiraient la gentillesse.

-Bella, je te présente Esmé, ma mère et Carlisle, mon père.
-Enchantée, Bella. Dit Esmé.
-Ravie de vous rencontrer. Vous avez une maison magnifique.
Elle me répondit d'un sourire qui me retourna. Je me ressaisi quand Carlisle prit la parole.
-J'espère que tu n'as pas été effrayée quand Edward t'as dit que nous voulions te rencontrer mais tu connais notre secret et je dois protéger ma famille.
-Non, bien sur. Je comprends tout à fait.
-Que tu comprennes ne change rien au danger que tu nous fais courir à tous.
-Rosalie! Gronda Edward.
-Quoi? Rugit-elle en retour. Que se passera-t-il s'il elle se mettait à parler, hein?
-Je ne dirai rien, je vous assure!
En fait, je l'avais déjà dit à Owen, au moment de mes premiers soupçons et j'en avais reparlé plus d'une fois mais j'ai préféré ne rien dire à ce propos. Rosalie m'aurait certainement sauté dessus pour me mettre en pièce dans la seconde.

Vu l'atmosphère plutôt pesante de la maison, Edward m'emmena dehors.

-Ne fait pas attention à Rose, elle est très… protectrice envers notre famille.
-Ce n’est rien, je comprends.
Un silence pesant s’en suivit.
-Comment es-tu devenu un vampire ? Lui demandais-je enfin.
-C’est Carlisle qui m’a transformé. C’était en 1918, ma famille était morte de la grippe espagnole et moi aussi j’étais entrant d’en succomber. Carlisle avait vécu longtemps seul et moi je mourrais.
-Tu lui en voulus de t’avoir… condamné à cette… non-vie ?
Je me suis moi-même souvent demandée ce que j'aurais fait, si j'avais eu le choix.
-Non. Ce n’est évidement pas la vie dont je rêvais mais j’ai ma famille et j’en suis heureux. Me dit en souriant.
-Et les autres ?
-Esmé a été la seconde. Carlisle l’a trouvée à la morgue mais son cœur battait encore un peu. Il a décidé de la sauvé et elle est devenue sa femme. Ensuite, il a eu Rosalie. Il l’a trouvée dans la rue, laissée pour morte sur le trottoir. Puis ça été le tour d’Emmett. Un jour, Rose est revenue avec lui. Il s’était fait attaqué par un ours et allait mourir. Rose a demandé à Carlisle de le sauvé.
-Et Alice et Jasper ?
-Ils sont arrivés plus tard. Alice nous avait vus. Mais je sais que Jasper a été transformé pendant la guerre de sécession par une femme du nom Maria, qui créait une armée de nouveaux nés. Quant à Alice, personne ne sait même pas elle.
-Rien ? Elle se souvient même pas d’où elle était quand elle était humain ? Ou de celui qui la transformée ?
-Non. Mais ça ne la dérange pas plus que ça. D’une certaine manière, elle vit mieux sa transformation que nous étant donné qu’elle n’a aucun regret par rapport à sa vie d’avant.
Je hochais la tête. Je me doutais bien, moi, de ce qui avait pu lui arrivé.
-Et Carlisle ?
-C’était dans les 1640. Son père était le prêtre du village et lors d’une chasse aux vampires à laquelle il a participé. Il a été mordu par le vampire qu’ils poursuivaient. Il s’est caché sous des planches devant une maison jusqu’à la fin de sa transformation. Il aurait pu tuer un tas de gens mais il a toujours accordé une grande importance à la vie humaine. Il a réussit a partir du village et s’est caché dans la forêt la plus proche. Un jour, il a senti un troupeau de cerfs la faim a pris le dessus et il les a tués jusqu’à être rassasié. A partir de là, l’idée de pouvoir se nourrir sans tuer d’humain est devenue possible. C’est comme ça qu’il est devenu végétarien. Il a passé plusieurs années seul a visité le monde. Il a vécu pendant quelques décennies chez les Volturi avec qui il est ami. C'est en quelques sortes la famille royale. Chez les vampires, ce sont eux qui font régner la loi...
-Il faut que j’y aille ! Le coupai-je.
-Déjà ?
-Oui !
-Il y a un problème ?
-Non. En fait, j’avais oublié que je devais recevoir un coup fil important de mon père.
-Tu veux que je te raccompagne ?
-Non, merci. Salut ! Et je partis sans me soucier du fait que j’étais à pied.

Quand j’arrivais à la maison, j’étais toujours sur les nerfs, bien que je n'aie même pas couru, profitant d'une longue marche pour essayer de me calmer et de réfléchir. Les Volturi ! Est-ce qu’ils ont demandé à Carlisle de me surveiller ? Je les connaissais assez pour savoir que c'était tout à fait leur manière de faire. Ou bien travaillaient-ils pour eux sans que ca n'aille aucun rapport avec moi ? C'était possible aussi.

-Bella? Est-ce que tout va bien ? me demanda Owen, visiblement inquiet.
-Pas vraiment...
-Continue.
-Je suis allé chez les Cullen cette après-midi et Edward m’a un peu parlé de sa famille. Il m'a appris que Carlisle était ami avec les Volturi ! Il a vécu plusieurs décennies avec eux.
-Mais ne m’as-tu pas dit que les Cullen étaient végétariens ?
-Si.
-Ce régime n’est pas vraiment compatible avec le caractère des Volturi d'après ce que j'en sais et puis est-ce que Carlisle a encore des contacts avec les Volturi ? Il y a beaucoup de vampires qui reste quelques années à Volterra avant de parcourir le monde et qui ne garde aucun contact avec Aro et les siens.
-Je ne sais pas exactement. Je n’ai pas demandé, avouais-je. Je suis partie tout de suite. Mais il est quand même possible qu'ils travaillent pour eux, de gré ou de force.
Obliger des vampires à accomplir des tâches pour eux. Ça aussi, c'était dans les habitudes des Volturi...
-Tu devrais de renseigner avant de t’inquiéter. Si jamais tu découvrais que cette famille de végétariens est encore actuellement en contact avec la famille royale. Alors, nous aviserons le moment venu. En tout cas, ils ne savent pas ce que tu es. C'est un secret que les Volturi eux-mêmes ne divulgueront jamais. Soren, Liam, Nate et toi êtes bien placés pour le savoir.
Il avait tapé juste encore une fois. Mais ce n'étais pas qu'ils connaissent mon secret qui me gênais, bien au contraire, ce serait plutôt de devoir en quitter un...
-Tu as sans doute raison....

J’y réfléchis un moment avant de finalement attraper ma veste et mes clés et de sortir pour me rendre à ma voiture, qu'Owen avait récupérée durant l'après midi, et aller me renseigner directement à la source, j'irai demander à Edward quels sont exactement leurs rapports avec les Volturi.
J'entendis soudain des bruits de pas. C'était tellement léger, ça ne pouvais pas être un humain. Tous mes sens en alerte, je senti tout autour de moi, je reconnu bien vite l'odeur d’Owen et celles de nos voisins les plus proches. Je distinguai aussi une autre odeur, que je ne parvins pas à identifier. Je n'avais jamais rencontré son propriétaire. Tout en me rendant là où j'avais perçu les pas, je me maudissais, comme à chaque fois dans ces cas-la, de n'avoir jamais été capable de reconnaitre la race de quelqu'un par rapport à son odeur. Je me figeais en le reconnaissant. Devant moi se trouvait l'homme que j'avais interrogé sauf que ses yeux étaient maintenant rouge sang preuve qu'il s'était fait transformé il y a peu de temps.

-Tu aurais mieux fait de me tuer la dernière fois, Isabella Swan.
-Qu'est-ce que tu veux? Crachais-je.
-Caleb m'envoie, il a un message pour toi: « Occupe toi de tes affaires, si tu me cherche encore voila ce qui arrivera ».
Sur ce, il me fonça dessus, j'esquivai aussitôt mais il avait réussi à me mordre au bras m'arrachant par la même un bout de peau mais heureusement le venin que contenait sa bouche n'eu pas le temps de m’affecter sérieusement, j’avais seulement la tête qui tournait un peu. Même si j'étais plus vieille que lui et donc plus puissante, c'était un nouveau-né il était donc pour l'instant pourvu d'une force et d'une vitesse incomparable. Mon bras me faisait souffrir, ma plaie saignait abondamment. Ce qui le rendait encore plus incontrôlable. Ça jouerait en ma faveur, il se contenterait de m'attaquer de front sans réfléchir. En effet, il repartit à la charge avec des grognements rauques qui ne laissaient pas beaucoup de doute quant à ses intentions mais comme je l’avais prévu, il voulu engager le combat de face. Je retins son bras avant qu'il ne l'abatte sur moi et le lui arrachai d'un coup sec. Il hurla sous la douleur ce qui réveilla les voisins, je les entendais se demander ce qui s'était passé. Le combat devait se finir et vite. Je me plaçai derrière lui après qu'il ait tenté une troisième fois de me foncer dessus. Cette fois-ci, je lui sautai sur le dos et arrachai sa tête. Owen me rejoignit aussitôt le combat terminé. Je lui demandai d'inventer une histoire pour justifier les cris lorsque les voisins viendraient voir ce qu'il s'était passé, pendant que moi, je m'occuperais d'aller brûler le corps quelque part dans la forêt à l'abri des regards.

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