vendredi 20 août 2010

Chapitre 16: Caleb


« ...Un important incendie à débuté cette nuit dans un club sur la 8th avenue. Aucune victime n'est à déplorée. Il s'agirait apparemment d'un incendie criminel. Les experts sont en train de ... »

Nous étions une fois de plus réunis dans le salon, Emmett nous avait appelés quand le reportage sur l'incendie avait commencé. Edward et Alice avaient abandonné leur interminable partie d'échec, Carlisle était descendu de son bureau et Jasper et Soren qui discutaient stratégie étaient arrivés aussitôt.

-Quelle coïncidence !

Le ton ironique de Liam laissa complètement transparaitre son agacement.

-Après tout le mal qu'on s'est donné pour laisser son foutu club en état ...

Plus qu'agacé, il était désormais en colère. Il quitta la pièce et alla passer ses nerfs contre un arbre du jardin. Je n'étais manifestement pas la seule à en avoir plus que marre de toutes ces histoires avec Caleb. A mon tour, je quittai la pièce pour aller me réfugier dans la chambre d'Edward, au fond du lit. Je ruminai toute seule plusieurs instants jusqu'à ce que je sente le matelas s'affaisser à côté de moi. Je me pressai contre Edward. Une fois calmée, je me dégageai de lui.

-Il faut que j'aille voir Liam.

Je le rejoignis, il n'avait pas quitté sa place depuis tout à l'heure.

-Tu veux aller chasser? Lui proposai-je, sitôt arrivée à sa hauteur.

Je n'avais pas tellement soif. Je voulais surtout me retrouver seule à seul avec mon frère comme autrefois, lorsque nous étions tous les cinq en Suède et que nous vivions paisiblement. Sans Caleb, sans les Volturi...

-Je te suis.

Nous partîmes vers le nord, les pumas étaient plus nombreux de ce côté-là, on y trouvait même des ours d'après ce que Emmett m'avait dit. Liam avait besoin de se défouler et les herbivores du coin ne feraient pas l'affaire. Nous courrions depuis plus de deux heures quand nous débusquâmes une première proie. Un grizzly. Je laissai à Liam le soin de s'attaquer à la bête et le rejoignis seulement pour m'abreuver avec lui. Une fois l'ours vidé, j'allai m'asseoir sur une souche dont l'arbre devait avoir été abattu bien des années plus tôt.

-Tu penses que j'ai eu tort? Lui demandai-je alors.

Il vint se mettre à côté de moi.

-De quoi?
-De vouloir le retrouver. Tu as dit à Soren que tu étais d'accord avec moi mais c'est parce que tu prends toujours mon partis. Qu'est-ce que tu en penses vraiment?
-Je veux le retrouver, c’est sûr mais je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose.

Je méditai ses paroles un instant.

-J'enrage de ne pas pouvoir venir avec toi, continua-t-il.
-Il faudrait déjà qu'on le trouve.

Nous restâmes un moment en silence. Un écureuil s'approcha de nous, je fis un pas vers lui et essayai de l'étirer à moi mais il renifla vers ma main et détala aussitôt. Je soupirai.

-J'aurais du la transformer comme elle me l'avait demandé. Rien de tout ça ne serait arrivé.
-Tu n'en sais rien ! La nuit tombe, ajoutai-je pour changer de sujet. Allez viens ! On se trouve encore un petit quelque chose à grignoter et on rentre.

Étant déjà debout, je lui tendis la main pour le relever. C'était sans compter sur l'esprit farceur de mon frère qui me bascula en avant pour ensuite cavaler dans la forêt. Je me relevai et partis tout de suite sur ses traces.

-Reviens ici ! Lui lançais-je, mi-irritée mi-amusée.
-Attrapes moi si tu peux, me défia-t-il tout en continuant sa course.

Il contournait les arbres autours de lui, évitait sans difficultés toutes les racines que pouvait offrir la nature alors que moi, avec mon côté humain maladroit je peinai à esquiver tous ces obstacles et garder une célérité équivalente à la sienne. Finalement, je grimpai à un arbre et continuai ma course en l'air, le vent soufflait fort et pas dans la bonne direction. Ne me repérant plus derrière lui, il diminua quelque peu son allure. J'en profitai pour lui sauter dessus. Assise à califourchon sur lui, je lui retins les épaules avec mes mains et le clouai au sol.

-Je t'ai eu ! Lui dis-je au sourire triomphant sur les lèvres.
-Tu gagnes cette manche, Swan. Mais j'aurais la prochaine.
-Dans tes rêves !

Ces jeux entre nous m'avaient énormément manqués, j'étais heureuse de les retrouver à nouveau. Nous tournâmes la tête au même moment. La deuxième partie de nôtre souper approchait. Un autre ours, plus petit que le premier, se tenait à une dizaine de mètres de nous. D'un bond nous nous relevâmes et encore une fois, je laissai Liam commencer pour le rejoindre peu après. Emmett ne nous en voudrait pas pour avoir empiéter sur son met favori même si la période d'hibernation allait commencer et qu'il serait presque impossible de goûter aux ours avant le prochain printemps. Cette fois-ci, nous rentrâmes pour de bon. Nous n'étions plus qu'à une dizaine de minutes de la villa quand Liam accéléra.

-On fait la course ?

Le terrain devenant de plus en plus praticable, j'acceptai avant de sprinter à mon tour. Nous courrions si vite que nous ne mîmes que la moitié du temps pour parvenir à l'arrivée. J'avais réussi à distancer mon concurrent, je regardai en arrière pour voir où il en était. À peine un ou deux mètres derrière moi. Quand je me retournai vers la maison, j'entrai en collision avec Emmett qui s'était posté là si vite que je ne l'avais pas remarqué. Je rebondis sur son imposante stature et me retrouvai sur les fesses. J'entendis des rires de toutes parts, les habitants de la maison n'ayant rien rater de la fin de la course. Avant que je n'aie le temps de me redresser et de repartir, Liam était arrivé aux portes de la maison.

-Emmett ! Ronchonnai-je.
-Désolé, Bella, répondit-il dans un fou rire, provoqué par le bond que j'avais fait après lui avoir foncé dedans.

Déjà, mon frère se pavanait devant moi, fier comme un coq.

-Alors, Bells ? Qu'est-ce que je t'avais dit ?
-J'aurais gagné si Emmett ne s'était pas mis dans mon chemin, répliquai-je fixant l'intéressé qui regardait en l'air comme si de rien n'était.

Je me sentis me relever d'un coup. Edward à présent à mes côtés m'avait prise par la taille pour me remettre sur mes deux pieds. Il déposa un baiser sur le sommet de ma tête. Les autres rentraient déjà à l'intérieur. Nous n'étions plus que tous les deux.

-Ça va mieux on dirait ?
-Oui, répondis-je dans un sourire.
-Demain, je vais chasser avec Alice.
-Quand est-ce qu'on ira chasser ensemble? Lui demandai-je
-J'en doute que ce soit possible.
-Il te faudra juste un peu de temps pour t'habituer. Regarde Soren et mes frères.
-Je ne pense pas qu'ils désirent ton sang autant que moi.
-Quand j'aurais récupérer mes pouvoirs, on pourra y aller, ajoutai-je pleine d'espoir.

Alors que je bouillais d'impatience, Edward, lui semblait ressentir tout le contraire.

Le matin venu, les Cullen et moi nous préparâmes pour partir au lycée. Edward et Alice ayant décidés d'aller chasser après les cours, ils partirent avec la voiture de celle-ci alors que je pris la mienne. Nous en avions discuté et je n'étais pas invitée pour les festivités. Le début de la journée passa assez lentement mes cours communs avec Edward et Alice n'étant qu'en fin de journée, elle ne fut cependant pas si terrible en omettant le cours de sport. Je fus contente de retrouver toute la famille à midi. Je partis ensuite en compagnie de la sœur d'Edward . Je quittai la salle d'histoire en compagnie d'Alice quand mon téléphone sonna. Je lui fis un petit signe de la main en guise d'au revoir et décrochai, tout en me rendant vers mon dernier cours de la journée, biologie.

-Allô?
-Bella, je suis dans ton ancienne maison, rejoins moi dès que possible.
-Je peux venir maintenant. Je préviens les autres?
-Non, viens seule.
-J'arrive. Je suis là dans dix minutes.

Je raccrochai et changeai de direction pour rejoindre ma voiture au parking. Heureusement que j'étais venue avec aujourd'hui. Je ne savais pas ce que mon père voulait me montrer mais ça avait l'air assez important. J'espérais juste qu'Edward ne s'inquièterait pas en voyant que je n'étais pas là au cours. Je lui envoyai un message, le prévenant que je ne viendrais pas.

En arrivant devant la maison, je me rendis vite compte que Soren n'était pas seul. Et je ne connaissais pas cette personne. Quand j'entrai, j'allai directement dans la cuisine, là où j'avais senti les deux odeurs. Mon père était debout et faisait face à un homme soigneusement ligoté sur une des chaises. Il regardait fixement devant lui, l'air hagard. Je lançai un regard interrogateur à Soren.

-Je suis allé refaire un tour près du club, voir si je ne trouvais rien d'intéressant. Je n'ai rien trouvé à part ce loup qui rodait encore dans les parages.
-Il travaille pour Caleb?

Il me répondit d'un hochement de tête

-Je sais où il est, ajouta-t-il.

Je comprenais ce qu'il me disait sans arriver pour autant à y croire.

-Qu'est-ce qu'on va faire?
-Comment ça, qu'est-ce qu'on va faire? Tu vas y aller bien sur, Bella ! C'est quand même bien pour ça que tu es là non?
-Alice va me voir si je prends la décision d'y aller.
-Tu n'as pas dis qu'elle n'avait rien vu de notre escapade à Volterra?
-Oui, c'est vrai.
-Pourquoi à ton avis?
-Je n'en sais rien. Les Cullen ne savaient encore rien. Je ne voulais pas qu’ils me voient chez les Volturi.
-Ton bouclier est peut-être encore plus puissant qu'on ne le pense.
-Tu crois que mon bouclier agit sur le pouvoir d'Alice?

Nouveau hochement de tête.

-Concentre-toi, m'ordonna-t-il.

Je m'assis sur une chaise et fermai les yeux, essayant de me souvenir ce que j'avais bien pu faire la dernière fois pour qu'Alice ne me voit pas. Je ne me concentrai sur rien d'autre à part mon don. Ce don que je n'avais jamais appris à contrôler. Au bout de plusieurs minutes, je me relevai.

-Je crois que c'est bon.
-Tu crois ou tu es sure?
-Je ne sais pas, papa ! C'est la première fois que je fais ça.
-Excuse-moi… mais c’est important.
-Je sais, je sais. Bon, il est où ?
-Sur les docks. Le hangar 8.
-Ok, dans ce cas j’y vais. A plus tard.

J'allais déjà quitter la maison quand mon père me rappela.

-Bella !
-Oui ?
-Fais attention à toi.
-Promis. Lui dis-je en l’embrassant sur la joue.

Je savais bien qu’il aurait préféré s’en occuper lui-même mais c'était à moi de le faire, pour la simple et bonne raison que son don ne m'atteignait pas. Je retournai à ma voiture et démarrai. Il me fallu seulement une demi-heure avant d’arriver sur les docks et dix minutes de plus pour trouver le bon hangar. Je me garai derrière celui-ci afin d’éviter d’attirer l’attention. Je me dirigeai silencieusement et aux aguets vers la portes latérale. J’entrai dans une grande pièce remplie de casses en bois. Je cherchai du regard la porte suivante. Lorsque je la repérai, je m’avançai vers celle-ci. Après quelque pas je me figeai. Je sentis une odeur familière venant de ma gauche et je tendis l’oreille pour estimer la distance, avec toutes ces caisses je ne pouvais rien voir. Ivy émergea de derrière une palissade de caisses à environ trois mètres devant moi.

-Encore toi?
-Ivy.

Elle se faufilait comme un chat entre les caisses.

-Tu n'as pas encore compris que tu ne peux rien contre mon maître?
-Et tu ne peux rien contre moi, alors je te conseille vivement de dégager le passage.

Je ne sais pas si elle était courageuse ou complètement idiote mais non seulement elle n'en profita pas pour filer mais en plus elle me fit face dans l'intention de se battre. L'homme de Tacoma avait raison, pour atteindre Caleb, je devrais d'abord me débarrasser d'elle.

-Pourquoi fais-tu ça? Lui demandai-je.
-Je fais ça parce que j'aime Caleb.

Je réprimais un ricanement.

-Il se sert de toi. Tu vas juste réussir à te faire tuer.

Ma remarque ne lui plu pas beaucoup car elle s'élança vers moi, bien sur je l'évitai sans difficultés.

-Qu'est-ce que tu en sais? Me cracha-t-elle.
-Il a utilisé son pouvoir sur toi et il s'en sert pour te faire faire son sale boulot.

Elle s’élança à nouveau dans ma direction et cette fois-ci je l’évitai de peu. Je pris conscience à sa façon de se battre qu'elle était loin de m'avoir montré de quoi elle était réellement capable dans la ruelle: elle était plus rapide et plus forte. J’attrapai son bras gauche et fis un tour sur moi-même et l’envoyai dans un mur de caisse qui s’écroula sur elle. Je fus surprise lorsqu’elle se releva comme si de rien n'était. Apparemment, elle encaissait également mieux que le pékin moyen. Elle me balança quelques caisses qui se trouvaient autour d’elle. Je les évitai sans problèmes et me rapprochai d’elle. Quand elle sembla enfin comprendre qu’elle n’avait aucune chance de me battre, elle essaya de s’enfuir mais je la rattrapai avant qu'elle n’ait le temps de sortir et lui brisai la nuque. J’avais déjà perdu assez de temps comme ça et je lui avais laissé sa chance. Je laissai tomber son corps qui s’écrasa au sol avec un bruit sourd. Je me dirigeai ensuite vers la porte que j’avais repéré un peu plutôt. Celle-ci était en métal et donnait sur une salle plus petite que la précédente. C’était un bureau. La pièce était à peine éclairée et ne contenait qu’un bureau, trois chaises et une étagère. Caleb était dans le fauteuil derrière le bureau.

-Bella Swan... Je ne suis pas vraiment surpris de te voir ici. Je me doutais bien que tu finirais par me trouver.

Il jeta un bref regard sur le corps de sa défunte assistante, qu’on pouvait voir par la porte restée ouverte.

-Et bien, je n'ai plus qu'à me trouver quelqu'un d'autre.

Il regarda ensuite dans ma direction puis renifla l'air autour de lui. Un sourire carnassier éclaira son visage.

-Tu es seule? À moins que tu ne sois venue avec ton frère, celui qui contrôle les odeurs?
-Non, je suis seule.

Son sourire laissa ensuite place à une étrange grimace.

-Dommage, j'aurais adoré les voir se battre pour être le premier à te sucer le sang.

La colère me submergea et je lui sautai dessus. Il me repoussa d’un simple coup de poing et j’atterris contre le mur d’en face, qui se fissura. Je me relevai en m’appuyant contre le mur. Caleb n’avait toujours pas bougé et il souriait. Il semblait s’amuser.

-La colère t’aveugle, tu ne vois même pas que tu n’as aucune chance contre moi.
-C’est ce qu’on va voir.

Il avait raison : ma colère m’aveuglait mais je ne perdrais pas. Je ne pouvais pas. J’avais fait tout ça pour Selena et je ne pouvais pas abandonner maintenant que j'arrivais au but. Je fonçai à nouveau sur lui mais au dernier moment je changeai de direction et renversai l’étagère, qui lui tomba dessus, ce qui me permit de la contourner et de me mettre dans son dos. Je pensais pouvoir lui arrachai la tête mais il fut plus rapide que moi et m’attrapa à la gorge.

-Tu m’as causé beaucoup de désagréments : mon club a du être détruit, nombreux de mes collaborateurs ont été tué sans parlé de ma servante. J’avais pensé que toi et ta famille me laisseriez tranquille de peur de connaitre le même sort que ta sœur. Peut-être aurais-je du vous éliminez quand vous me l’avez enlevée.
-Nous… ne…l’avons…pas forcée… à nous rejoindre.
-Menteuse ! Vous me l’avez volée ! Vous l’avez retournée contre moi ! Elle était si belle, si douce et si gentille. Je l’aimais et elle m’aimait et vous l’avez manipulée pour qu’elle me quitte !
-Elle… s’est servie… de toi… pour nous…rejoindre.

Il resserra sa prise sur ma gorge. Une chance que je n’aie pas besoin de respirer trop souvent ! Je me sentais bizarre. Je détournai mon regard de Caleb pour fixer une des chaises encore entière. Elle bougea légèrement avant de se renverser complètement. Mes pouvoirs revenaient, et juste au bon moment. J’essayais de les utiliser mais ils étaient encore trop instables pour l'instant pour y arriver parfaitement. D’un coup, Caleb m’écrasa contre son bureau. Le choc fut violant et je sentis mes côtes de casser ainsi que mon épaule droite se déboiter. La douleur fut vive pourtant je n’eus pas le temps de totalement l’assimiler car déjà je m’écrasai 
contre les chaises avant de finir ma course contre le mur. Caleb sur moi, il me brisa la jambe gauche.

-Et toi qui as demandé de l’aide au Volturi ! Ah comme c’est drôle. Savais-tu que c’est Aro lui-même qui m’a transformé ? Eh oui, le monde est petit.
-Quoi ?
-Et oui, je les ai quittés quelques années avant de rencontrer notre chère Selena. Pourquoi crois-tu qu’ils t’aient aidé à me trouver ?
-…
-Tu ne sais pas ? Je vais te le dire. Ils veulent que je revienne mais ils ne peuvent m’approcher sans risquer d'être en mon pouvoir. Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
-Mais avant quand… quand tu étais avec eux…
-Chelsea ! Elle avait fait en sorte que je leur sois fidèle. Je leur étais tellement loyale que je n’ai jamais pensé à les détrôner.
-Pourquoi ne pas avoir utilisé Démétri pour te retrouver ? Ça aurait été plus facile de me dire directement où tu étais exactement.
-Juste. Ils ont essayé mais…

Son discours m'avait permit de reprendre possession d'au moins un de mes pouvoirs. Je le projetai contre les débris de son bureau grâce à la télékinésie. J’essayai de me relever tant bien que mal mais avec une jambe cassée je ne parvenais pas à rester debout. Il se releva et se jeta sur moi. Je parviens à me téléporté juste à temps. Je me retrouvai dans la salle aux caisses.

Je n'avais utilisé mon don que deux fois durant toute mon existence et encore, la première fois, je ne l'avais pas voulu. Je me bénissais intérieurement d'avoir volé ces deux-là. La télékinésie et la téléportassions m'avais souvent été d'un grand secours. Aujourd'hui ne ferait pas exception.

Quand je l'entendis arriver à ma suite, je lui balançai une série de caisse. Cela ne lui fit pas grand mal mais il eut quelques difficultés à se repéré entre les caisses qui volaient dans la pièce. Je cherchai surtout de détourner son attention pendant que j'essayai de m’approcher suffisamment de lui pour l’immobiliser avec mon pouvoir télékinétique que je n'arrivais pas encore à étendre très loin. C'est seulement quand je fut assez près de lui qu'il remarqua ma manœuvre et essaya d’attraper mon bras, malheureusement pour lui, c’était trop tard, je l’avais immobilisé.

-C’est fini.
-Si tu me tues, tu le regretteras. Les Volturi me vengerons, ils se sont servis de toi pour m’envoyer un message. Ils n’ont jamais pensé que tu pouvais gagner face à moi.
-Si j’étais une simple invitation à revenir, pourquoi ne pas être rentré à Volterra ?
-Parce que je voulais ma vengeance contre ta famille ! Ensuite je serais peut-être retourné à Volterra.
-Peut importe, tu vas enfin payer pour la mort de Selena.

Je fis les quelques pas qui me séparait de lui. Dans un dernier espoir, il plongea son regard dans le mien pour tenter d'utiliser son pouvoir sur moi. Plaçant mes deux mains autours de sa tête, je la lui arrachai sans plus de cérémonie et la laissai retomber à terre. Je pris ensuite le briquet que j'avais amené avec moi et l'allumai, je le lançai sur le corps qui s'embrasa d'un coup. Je me laissai glisser contre le mur le plus proche et le regardai partir en fumée. Quand il n'en resta plus rien, je me concentrai sur le salon de la villa des Cullen pour essayer de m'y téléporter. Malheureusement, cela ne faisait pas assez longtemps que j'avais recouvré mes pouvoirs que pour les utiliser parfaitement. Je pris finalement mon téléphone portable qui était toujours dans la poche avant gauche de mon jeans. Un vrai miracle qu'il soit toujours entier ! J’appelai mon père qui décrocha à la première sonnerie.

-Bella ?!
-Oui… Tu peux venir me chercher ?
-Tu vas bien? Et Caleb ?
-Oui, je vais bien… mais pas assez pour conduire. Et…il est mort. Définitivement mort.

Je l'entendis répéter a la cantonade ce que je lui disais.

-Dis leur que ca va, pas la peine de s'inquiéter.
-Ok, j’arrive.
-Je suis dans la dernière pièce du fond.
-Ok, à tout de suite.

Je raccrochai et m’installai aussi confortablement que possible contre le mur en attendant mon taxi. Mes côtes, mon épaule droite et ma jambe gauche me faisaient souffrir et mettraient un ou deux jours à guérir. Je me sentais vidée et n’avait qu’une hâte… dormir !

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