jeudi 6 janvier 2011

Chapitre 19: Sortie

Plus de trois ans avait passés depuis que j'avais passé le marché avec les loups. Comme je m'y étais attendue, la nouvelle d'un accord avec une bande de loup-garou avait franchement déplu à Soren et mes frères et ils m'avaient trouvées inconsciente, voir stupide. Et puis finalement, après plusieurs semaines à me crier dessus, ils avaient réfléchi aux avantages que cela pourrait apporter, avoir plusieurs loups dans notre camps n'était pas négligeable, il arriverait bien un moment où ça nous rendrait un grand service. Ils étaient obligés de m'aider en cas de problème et à côté de ça, devoir aller chasser dans la ville voisine était une bien maigre compensation.
Jacob et moi avions fini par recoller les morceaux, je m'étais rarement entendue aussi bien avec quelqu'un et je n'avais pas envie que ça change parce que j'étais une vampire et lui un loup. J'avais donc user de mon droit de venir à la Push et j'avais été voir Jacob
Je devais passer voir Jacob pour lui parler. Je décidais d'y aller en voiture plutôt qu'en utilisant mon pouvoir, pour retarder le moment j'imagine. Je garai l'antique Chevrolet que j'avais acheté devant la maison de mon ami et en descendis. Je ne distinguais pas l'odeur de Jacob en direction de la maison ce qui me laissa imager qu'il se trouvait certainement dans le garage entrain de retaper une de ses vieilles épaves de voitures.
-Hé, Bella! M'apostropha-t-il dès qu'il me vit. Regarde-moi ça! Bientôt ce petit bijou va rouler aussi vite qu'une formule un.
Comme je l'avais imaginé, Jacob se trouvait le nez dans le moteur d'une des voitures qu'il avait récupéré à la casse, la jugeant réparable à condition d'avoir quelques pièces de rechange et des mains expertes.
-Fais-la rouler tout court, répondis-je. Ce sera déjà bien.
-Douterais-tu de mes talents de mécanicien? Demanda-t-il en se redressant.
-Je n'oserais pas, plaisantais-je.
-Tu viens au feu de camps ce soir? Me demanda-t-il alors. Au programme: hot dog et vieilles légendes Quileutes.
Il fallait que je lui dise. C'était pour ça que j'étais venue, pour lui annoncer la nouvelle.
-On s'en va, lui annonçais-je.
-Quoi!? Comment ça?
-Ça fait presque quatre ans qu'on est là, Jake. Ça fait beaucoup trop longtemps pour des vampires tu sais. Ça commence à se voir qu'on ne vieillit pas. C'est dangereux pour nous de rester plus longtemps ici.
-Oh... Et quand est-ce que vous partez?
-Ce soir.
Il semblait en colère maintenant. Une chose que j'avais apprise durant ces quatre années à Forks, c'est bien qu'il fallait éviter de contrarier un loup. Emily avait connu les conséquences et en était marquée à vie.
-Tu aurais pu me prévenir plus tôt quand même!
-Calme-toi, Jake! Ça c'est décidé très vite.
-Combien de temps?
-Trois jours...
Il abattit rageusement son poing sur le capot ouvert de son petit bijou, anéantissant par la même occasion tout son travail. Je vis qu'il commençait à trembler de tous ses membres.
-S'il te plait, calme toi! Le suppliais-je. Je pars ce soir, on ne va pas se disputer. Tu es pratiquement le seul ami que j'aie, Jake. Je ne veux pas que tu sois en colère après moi. Je sais bien que j'aurais dû t'en parler avant mais je n'y arrivais pas. Je ne savais pas comment te l'annoncer.
Je le vis se calmer peu à peu tandis que je lui parlais. Sa crise était en train de passer.
-J'aurais quand même préféré que tu me le dises dès que la décision a été prise. On aurait pu passer plus de temps ensemble ces trois derniers jours. Dit-il penaud.
-Je suis désolée Jake mais tu sais ce n'est pas parce qu'on part que l'on ne se verra plus. On a tout les deux une très longue existence devant nous.
-Ouais mais qui je vais embêter maintenant que ma crevette préféré part et que je ne sais pas quand je la reverrai.
-Grrrr! Combien de fois je vais devoir te dire de ne pas m'appeler comme ça, boule de poils!
-Quand toi tu cesseras de m'appeler ainsi. Me répondit-il avec un énorme sourire.
Finalement, je passai le reste de la journée avec lui. Jacob me proposa une dizaine de trucs à faire pour mon dernier jour à Forks et je dus lui dire à chaque fois que je me fichais pas mal de ce que nous pourrions bien faire. Je voulais juste passer la journée avec mon meilleur ami. Nous rîmes beaucoup durant cette dernière journée. Avant de partir, nous passâmes voir les autres pour que je puisse leur dire au revoir. Je n'avais pas tissé de lien aussi fort avec l'autres indiens de La Push mais je m'entendais assez bien avec certains d'entre eux tout de même. Notamment avec Seth Clearwater qui avait rejoins la meute l'année précédente. Il était le plus jeune du groupe et aussi le plus tolérant envers moi il ne s'était jamais posé la question de savoir si j'étais fréquentable ou pas, il ne rejetait pas les gens pour ce qu'ils étaient. Même moi j'aurais pu en prendre de la graine...
Nous nous dirigeâmes donc doucement vers la plage où le traditionnel feu de camp avait lieu. Pour y avoir participé plusieurs fois, je savais que c'était un rituel important pour la tribu Quileute. Chaque année, les nouveaux membres y découvraient les histoires de la tribu et ce que leur nouveau rôle de loups-garous impliquait. C'était un passage difficile pour eux, je le savais, ayant assisté au premier feu de camps de Jake. Cela signifiait ne plus avoir de vie privée puisque les loups avaient la capacité de communiquer par télépathie, devoir obéir aux ordres du loup alpha, c'est-à-dire Sam, partir presque chaque nuit à la chasse aux vampires un peu trop gourmand, et j'en passais.
Quand nous arrivâmes finalement, Billy avait déjà commencé la première légende. Silencieusement, nous nous prîmes place à l'arrière. Mais Billy nous avait déjà repéré et nous jeta un regard désapprobateur ce qui nous fit doucement rire. Tour à tour, les anciens de la tribu racontèrent plusieurs histoires et le grand père de Quil termina par celle de la troisième épouse, ma préférée.
Vers 18 heures, je rentrai chez moi rejoindre ma famille et partir dans une nouvelle ville, loin de mon meilleur ami.

// Fin Flashback //

Après avoir expliqué à tout le monde qui ils étaient et que mon père eu annoncé que c'était lui qui les avaient contactés, nous nous organisâmes pour la cohabitation qui sembla poser pas mal de problème étant donné que vampires et loups ne semblèrent pas très enclin à se mélanger. Je leur proposai de s'installer dans la maison dans laquelle j'avais habité lorsque j'étais arrivée à  Seattle. La maison n'était pas vraiment équipée pour huit indiens gigantesques et Edward n'avait pas apprécié que je leur cède notre petit repaire mais c'était la seule chose que je pouvais faire et je l'avais rassuré en lui expliquant que maintenant que je maitrisais presque à nouveau pleinement mes pouvoirs, je n'aurais pas de difficulté à nous emmener autre part lorsque nous ne voulions pas être dérangés.
Les jours suivants nous reprîmes l'entrainement de plus belle, d'après les visions d'Alice, qui ne cessait de se concentrer sur les Volturi pour voir chacune de leurs  décisions, il ne nous restait plus beaucoup de temps avant de les voir débarquer et m'emmener avec eux. Vampires et loups évitaient au maximum de se mélanger, chacun s'entrainant dans son coin. Avec ces nouveaux membres nous étions huit de plus. Un total donc de vingt-sept. Je savais que la cohabitation était dure et que certains voyait d'un mauvais œil cette union des deux espèces mais les loups avaient acceptés de se joindre à nous et nous combattions des adversaires trop puissant que pour refuser leur aide.
Edward avait particulièrement du mal avec Jake qu'il ne pouvait supporter pour je ne sais quelle raison et au fil du temps, je remarquai que c'était réciproque. J'essayais de partager mon temps entre les deux, puisqu'ils avaient de grandes difficultés à rester dans la même pièce quand ce n'était pas nécessaire à cause de leur odeur respective mais je culpabilisais toujours d'en délaisser un au profit de l'autre.
-Sam? Je peux te parler?
-Bien sur. Que puis-je faire pour toi?
-Je voulais te parler de loups-garous.
-Tu connais déjà nos légendes non?
-Oui mais …  en fait, il y a quelque semaines j'ai rencontré un loup-garou différent de vous et je me demandais si tu savais quelque chose à se propos.
-En quoi était-il différent?
-Premièrement, il ressemblait à ces loups-garous de film d'horreur, grand, marchant sur ses pattes arrières, tu vois le genre? Deuxièmement, après débriefing, qui serait trop long à t'expliquer, nous sommes arrivés à la conclusion qu'il ne pouvait se transformer qu'à la pleine lune. Et enfin, lorsqu'il m'a mordu, il m'a empoisonné.
Sam sembla réfléchir.
-Enfin, je veux dire... continuais-je. J'ai déjà reçu quelques coups de griffes perdus quand j'étais à Forks et ça ne m'a jamais rien fait. Du moins rien d'aussi grave. Là, j'étais vraiment mal. Tu as une idée ce qui pourrait être arrivé?
-Je vois très bien, en fait.
-Vraiment?
-Oui. Si c'est loups-garous sont différents de nous, c'est parce que nous ne sommes pas vraiment des loups-garous.
Alors là, j'étais larguée.
-Comment ça? Je ne suis pas sure de bien te comprendre, Sam. Je vous ai vu des dizaines, des centaines de fois vous transformer.
-Tout ce qu'on voit dans les films n'est pas complètement faux, Bella. Les loups-garous, les vrais ne peuvent se transformer qu'à la pleine lune. Nous, nous pouvons le faire à n'importe quel moment.
-Mais alors, qu'est-ce que vous êtes?
-Des modificateurs.
-Des modificateurs?
-Oui, le fait que nous nous changeons en loup est simplement dû à l'histoire de notre tribu car le loup se prête bien au climat et à la région du Nord de l'Etat du Washington mais si nous avions été d'une région plus désertique nous aurions pu nous transformer en un coyote qui se prête mieux à la région, par exemple.
-Je vois donc vous auriez pu être aussi bien des ours que des pumas si je comprends bien.
-Exact.
Je regardais la bande d'Indiens qui étaient en train de rire un peu plus loin.
-Euh... ils le savent?
Ça pouvait sembler bête mais depuis que je les connaissais, jamais aucun d'entre eux n'avait parlé de ça.
-Oui, je les ai prévenus que l'on pourrait un jour rencontrer de vrais loups-garous.
-Et sinon, les vrais loups-garous, ceux qui se transforment à la pleine lune, est-ce qu'ils ont conscience de ce qu'ils font une fois sous leur forme animale?
-Oui et non, c'est dur de répondre précisément étant donné que je n'en connais pas mais d'après les différents témoignages de nos anciens et des tribus sœurs, ils fonctionnent plus à l'instinct du loup. Cela ne veut pas dire que leur part d'humanité est "en pause", si je puis dire.
-Donc, c'est plus par choix qu'ils laissent "le loup" prendre le contrôle mais ils ont toujours consciences de ce qu'ils font.
-Oui c'est ça ou du moins c'est ce que je crois.
-Merci pour ces explications, j'y vois plus clair maintenant.
-De rien, Bella.
Sur ce, il partit calmé ses loups qui se chamaillaient une fois de plus certainement encore pour une broutille.
Je partis de mon côté rejoindre Edward qui était dans notre chambre. Lorsque j'ouvris la porte, je le découvris étendu sur la méridienne en train de lire. Il était magnifique et je ne pus m'empêcher de laisser échapper un soupir de bien-être en pensant qu'il était mien. En m'entendant soupirer il releva les yeux de son livre et me sourit.
-La vue te plaît?
-Plus que tu ne peux l'imaginer, lui répondis-je en m'avançant vers lui pour venir m'asseoir à califourchon sur ses genoux.
Il déposa son livre au sol et m'encercla de ses bras pour mieux me rapprocher de lui et m'embrasser tendrement. Après encore quelque baiser, cette fois passionné, nous nous séparâmes et je posai ma tête contre son torse. Il jouait avec mes cheveux sans trop y faire attention et je commençai à somnolai dans ses bras sécurisant. Ce n'est qu'à ce moment-là que je me rendis compte que ça faisait plus d'une semaine que je n'avais pas dormis pour profité de sa présence au maximum sans pour autant laissé tombé Jake.
-Dors, me chuchota-t-il avant d'entamer ma berceuse.
Avant même que je m'en rende compte, j'étais dans les bras de Morphée.
Quand je me réveillai, quelque heures plus tard, je senti tout de suite qu'Edward n'était plus à côté de moi. J'avais aussi changé de place, j'étais maintenant dans le lit.
-Edward? Appelai-je encore endormie.
Je tournai la tête et découvris un petit mot avec son écriture parfaite:
« Bella,
J'ai été réquisitionné avec Emmett pour aller à l'hôpital chercher du sang pour nos invités.
Je t'aime.
Edward »
Je souris comme une jeune adolescente en relisant ses derniers mots et ne pus m'empêcher de penser que tout aurait vraiment été parfait s'il n'y avait pas les Volturi pour me gâcher la vie et celles des autres par conséquent. Finalement, je quittai mon doux cocon pour me diriger vers la salle de bain où je pris une longue douche bien chaude pour essayer de rester au maximum dans cet état de bien-être que je ressentais en ce moment. J'en sortis à regret et passai un jeans et un de mes vieux sweats qu'Alice désapprouverait certainement.
Le rez de chaussée et le jardin grouillaient de vampires et de loups, c'était vraiment bizarre pour moi qui n'ai pas l'habitude de côtoyer d'autres vampires à part ma famille. Je remarquai bien que certains se retournaient sur mon passage et je remerciai intérieurement celui qui avait envoyé Edward et Emmett faire une petite réserve de nourriture spéciale vampire.
Jake m'aborda dès que je mis en pied en dehors de la maison.
-Eh, Bells! Et si on se change ait les idées en allant faire un tour?
-Hum... je ne suis pas sûre d'avoir envie qu'on nous voie ensemble, répondis-je, taquine.
-Ah bon? Et pourquoi ça?
-J'ai pas très envie que tu me fasses honte, si jamais on rencontrait quelqu'un que je connais
-Non mais écoutez-moi ça! T'es pas gênée mademoiselle-je-trébuche-toute-seule-sur-une-route-parfaitement-plate.
Vexée, je m'étais approchée de lui pour lui donner une bonne leçon. Comme il me tournait le dos, je sautais pour m'accrocher à son cou et essayer de le faire tomber. Mais ma technique ne servit pas à grand chose, étant beaucoup plus grand que moi, une fois accrochée au cou de Jacob, je n'avais aucune prise avec mes pieds qui ballotaient péniblement dans le vide. J'essayai de lui faire perdre l'équilibre mais sans succès. D'un coup, il me prit un bras et me fit passer par dessus sa tête. Finalement, je me retrouvai allongée, face contre terre avec Jacob assis sur moi qui me tenait les deux bras de telle sorte que je me retrouvai complètement coincée.
-Excuse-toi!
-Jamais!
-Allez, Bells! T'es coincée, là.
-Non!
-Excuse-toi ou je t'assure qu'on va passer la nuit ici.
Au bout d'une minute ou deux, je me tordis le cou pour lui faire face et qu'il puisse bien voir le regard mauvais que je lui lançais et fini par grommeler les excuses qu'il attendait.
-Comment? Je n'ai pas bien entendu. Tu peux répéter plus fort ?
-Je suis désolée, répétai-je plus fort et distinctement cette fois. T'es content?
-Et bien, si ça venait du cœur ça serait mieux mais je suppose qu'on ne peut pas tout avoir.
Enfin, il se remit sur ses pieds et me libéra de son emprise.
-Puisque c'est réglé, continua-t-il, c'est moi qui conduis.
- Je ne vois pas le rapport, répliquai-je, encore vexée.
-Et ben, puisque tu as ENCORE été désagréable, tu vas me laisser ce petit plaisir.
J'allais de nouveau protester mais quand je me retournai vers lui, il me regardait avec un petit sourire sur le visage et des yeux suppliants. Je connaissais ça, j'y avais droit a chaque fois que l'on se disputait pour des broutilles ou des choses plus grave, c'était sa technique pour faire la paix. J'essayai d'y résister mais c'était plus fort que moi. Je craquai et me mit à rire.
-Tiens, lui dis-je en lui lançant les clés.
Il les attrapa au vol et s'installa derrière le volant. Je fermais à peine la portière de mon coté qu'il démarra en trombe, s'engageant sur le chemin qui menait de la ville à la maison des Cullen.
-Dis donc, elle en a sous le capot cette voiture.
-Ouais, Rosalie l'a un peu trafiquée.
-Blondie?
-Blondie? Répétai-je amusée. Elle t'écorcherait vif si elle savait que tu l'appelle comme ça.
-il suffit qu'une certaine personne n'aille pas lui répéter alors. Bon, où est-ce qu'on va?
-Tourne là. Je t'emmène manger les meilleurs hamburgers de tout Seattle.
-Cool! Je meurs de faim!
-T'as tout le temps faim, me moquai-je.
Nous arrivâmes dans une espèce de petit snack que j'avais découvert peu après mon arrivée à Seattle. Je m'étais justement fait la réflexion, à ce moment-là, que Jake en serait dingue. Nous commandâmes une vingtaine de hamburgers différents, pour pouvoir goûter à toutes les spécialités du snack, ce qui nous valu un regard effaré de la serveuse qui devait sans doute se demander si on se moquait d'elle. Dès qu'elle eu le dos tourné nous éclatâmes de rire et quand elle revint avec notre commande, elle ne put s'empêcher de nous regarder engloutir jusqu'au dernier notre montagne de hamburgers.
Après notre délicieux repas nous décidâmes d'aller faire un tour à la fête foraine. Là-bas, nous fîmes un tour de grande roue, les différents stands de tir où Jake essaya – et je dis bien essayer – de me prouver qu'il était le meilleur mais au lieu de me gagner l'énorme girafe en peluche que je lui avais demandé, il ne me ramena que sa version miniature.
-T'es nul, riais-je. Je voulais la grande moi.
-Oh! Ça va, hein!
Et évidement, on s'arrêta à presque tous les stands de nourriture parce que MONSIEUR avait encore faim. Hot-dog, croustillons, barbe-à-papa, pomme d'amour, tout y passa.
Nous arrivâmes enfin à mon attraction préférée, c'était une sorte de grande pendule de 50 mètres de hauteurs qui balançait les gens assis en cercle à droite et à gauche à des hauteurs vertigineuses sans parler du fait que le cercle formé par les sièges tournait sur lui-même.  
-Viens Jake! On va faire cette attraction.
-Quoi celle-là? Dit-il en la pointant du doigt.
-Oui celle-là.
-Je ne sais pas Bells, je me sens un peu ballonné.
-Oh allez Jake! Ne fais pas ta fillette.
-…
-S'il te plaît? Lui dis-je avec un regard à la Alice.
-OK si ça te fait plaisir.
-Merci!
Je nous payai l'entrée et après une longue file d'attente nous pûmes enfin nous asseoir dans l'attraction. Quand nous fûmes tous installés, le sol sous nos pieds descendit et l'attraction commença à bouger. D'abord, elle se balança doucement à droite et à gauche puis elle monta de plus en plus haut jusqu'à ce que le cercle soit parfaitement perpendiculaire avec le sol. Je sentais le vent s'engouffrer dans mes cheveux chaque fois que nous retombions vers le sol. Au bout d'un moment, je regardai Jake qui avait l'air malade et j'ai prié pour qu'il tienne bon jusqu'à la fin de l'attraction. L'attraction dura 10 min et quand nous nous immobilisâmes enfin j'aidai Jake à tenir sur ses jambes et le conduisis jusqu'aux buissons les plus proches où il rendit tout ce que son estomac contenait.
-Je t'avais dit de ne pas autant manger! Le réprimandais-je.
-Je… t'avais dit… que je me sentais… ballonné.
-Bon ok. Il se fait tard on devrait rentrer et puis de toute manière je crois qu'un peu de repos te ferait du bien.
-Ouais! Marmonna-t-il.
-Oh allez boule de poils ne fait pas cette tête-là! Ça restera entre nous, promis!
-Y'a intérêt crevette! Si tu le dit à quiconque je m'occupe de ton cas.
-Ah, vraiment? Dans ce cas je te battrais sans problème vu ton état!
-Attend un peu quelques minutes et je serais en pleine forme!
-Ouais c'est ça. Allez viens rentrons!
Et nous nous dirigeâmes vers la voiture. Cette fois c'est moi qui conduisis jusqu'à la villa. J'essayais de ne pas rouler trop vite, ayant peur que Jake, ou plutôt son estomac ne le supporte pas. À cette vitesse d'escargot, le trajet me semblait interminable. Au bout de quelques minutes, Jake me sortit de mes pensées.
-Alors? Commença-t-il. Tu m'expliques enfin pourquoi on va avoir le plaisir de mettre une raclée à cette bande de vampires royaux.
-Pff, c'est une longue histoire. En gros, Aro qui est un collectionneur me voulait, en tant que demi-vampire, mais j'ai toujours refusé de partir chez eux. Un jour, ils ont rencontré un vampire capable de créer des liens entre deux ou plusieurs personne, ils l'ont fait entrer dans leur garde et en ont profité pour créer un pacte entre nous. Quand j'ai révélé mon secret aux Cullen, j'ai en quelque sorte rompu les termes du contrat. Et maintenant ils s'en servent pour que je les rejoigne.
-Mais tu nous l'a dis à nous.
-Le vampire, William, n'avait pas encore rejoint les Volturi à ce moment-là.
-Et qu'est-ce qui se passera quand on les aura tué?
-D'autres prendront leur place bien sûr, personnellement, je pencherais plutôt pour les roumains, Stefan et Vladimir
-Pourquoi vous ne restez pas sans rois?
-Les Volturi ont raison d'imposer des règles même si au niveau de la forme, ce n'est vraiment pas la meilleure manière de faire. Tu imagines, si tous les vampires du monde faisaient ce qu'ils voulaient, se montraient en plein jours,… La population mondiale diminuerait fortement, crois-moi.
-Ils n'ont pas l'air fort aimés ceux-là, les Volturi.
-Non, en effet.
-Alors pourquoi il n'y a pas plus de vampires que ça ici?
Nous venions d'arriver à la villa. J'essayais de me trouver une petite place  pour me garer. Je sortis de la voiture avant de lui répondre.
-Parce que c'est une mission suicide. Voilà pourquoi.
Je le laissai méditer et rentrer dans la villa. A peine ai-je posé un pied dans celle-ci que mon père est devant moi  et me lance un regard plein de reproche.
-Où étais-tu?
-Je suis allé manger avec Jake et ensuite on est allé à la fête foraine.
-Vous n'avez pas passé que vous aviez autre chose à faire que vous amusez.
Je voyais bien qu'il fallait mieux faire profile bas. Je baissai donc les yeux dans le but d'avoir l'air de me repentir.
-Va de hors, tu vas t'entrainer avec Jasper et pas de pouvoir, que du combat au corps à corps.
Celui-ci qui n'était pas loin et qui avait tout entendu apparu dans le hall au même moment où Jake rentrait en gloussant. Lui aussi devait avoir entendu, je le soupçonnai même d'avoir attendu que Soren ait fini avant de se risquer à entrer.
-Allons-y Bella. Me dit Jasper tout en partant vers le jardin.
Je le suivis docilement. Nous nous installâmes dans un coin du jardin près du ruisseau. Jasper me sourit de toutes ses dents.
-Prête?
-Prête.
Jasper était plus rapide que moi et plus fort mais j'avais plus d'expérience que lui alors lorsqu'il s'élança je pus deviner qu'il allait feinter et essayer de m'attaquer par un autre côté que celui auquel on s'attendait. C'est précisément ce qui se passa cependant après deux minutes à esquiver, il réussit à me décocher un direct à l'épaule qui m'envoya au sol. Lorsqu'il s'approcha de moi je glissai entre ses jambes et lui donnai un coup de coude dans les reins en me relevant. Un autre coup à l'arrière du genou faillit le faire perdre l'équilibre, mais il parvint à rester debout. Il pivota sur lui-même à vitesse surhumaine et m'assena le côté de son pied sur la cuisse et je me retrouvai une fois de plus à terre. Ma jambe était pratiquement paralysée le coup ayant touché le muscle. Je me relevai en évitant de m'appuyer sur cette jambe. A peine étais-je debout que Jasper projeta son poing droit vers mon estomac. Je réussis à l'éviter d'une jolie pirouette qui m'amena dans son dos et en profitai pour lui balançai ma jambe à l'arrière de son crâne. Un magnifique coup direct dans les nerfs. S'il n'avait pas été un vampire, il serait tombé dans les pommes et aurait mis des semaines à sans remettre. Il secoua la tête pour dissiper l'étourdissement. Je voulus profiter de ce moment d'inattention pour lui donner le coup final mais les cabrioles que je venais de faire m'avaient retourné l'estomac et je commençais vraiment à me sentir mal. Tous les hamburgers de ce midi ainsi que les cochonneries que Jake et moi avions mangé cet après midi à la foire commençaient à remonter, j'évitai un dernier coup de Jasper et celui-ci dut remarquer que je n'avais pas l'air bien car il s'arrêta et me demanda comment j'allais. Plaquant ma main contre ma bouche, je du me téléporter dans la salle bain pour atteindre les toilettes juste à temps. Je n'aurais jamais dû manger autant! En moment, je regrettai amèrement d'avoir laissé Jacob m'emmener sur chaque stand et ce je me promis intérieurement de ne plus l'écouter. Après quelques temps à pester, alors que j'étais penchée au-dessus de la cuvette des toilettes, j'entendis la porte de la salle de bain s'ouvrir.
-Bella ça va? Demanda une voix dans mon dos.
C'était Edward. Il devait être revenu pendant mon combat avec Jasper. Je sentis une main froide se poser son front pendant que l'autre relevait mes cheveux.
-Ça va, j'ai juste trop mangé. Je crois que bien Jasper à gagner par forfait... Réussi-je tout juste à dire avant que je sente à nouveau tout remonter.
Il attendit que le flot s'arrête et me laissa le temps de reprendre ma respiration avant de me relever.
-Tu m'auras vu sous mon meilleur jour! Dis-je ironiquement.
Je me dirigeai vers les lavabos et ouvrit le robinet pour me rafraîchir le visage et me laver les dents. Lorsque je me retournai Edward était toujours et semblait inquiet.
-Ça va Edward, promis. Je me doute bien que tu n'as pas l'habitude mais les hamburgers plus tous le reste et puis l'attraction et puis toutes ces cabrioles, ça m'a retourné l'estomac.
C'était rien de le dire, rien qu'à y repenser, j'en avais la nausée.
-Tu devrais te reposer un peu.
-Ed…
-S'il-te-plaît. Me coupa-t-il.
Je ne pu lui résister et je me dirigeai vers la chambre. Quand j'entrai dans celle-ci je découvris un Jacob tout sourire qui éclata de rire quand je le vis. Je lui lançai un regard meurtrier le plus noir avant de lui tourner le dos, bras croisé et de bouder.
-Oh allez Crevette ne fais pas cette tête-là! Promis ça restera entre nous. Dit-il hilare.
Cette sale boule de poids osait en plus me piquer mes répliques! Je me retournai et lui balançai un coussin qu'il évita avec aisance. Il me lança un regard suffisant et s'en alla. Je voulu lui courir après mais Edward m'arrêta me ramena contre son torse. Il posa son doigt son menton pour que je le regarde dans les yeux puis il se pencha et m'embrassa. A ce moment j'oubliai tout. Nous dûmes mettre fin à notre baiser à cause de ma pauvre condition (demi-)humaine  qui voulait que j'ai besoin d'oxygène.
-Et si tu nous téléportais ailleurs? Dit-il en souriant tendrement. Ça pue le chien par ici.
Je lui rendis son sourire et nous amena dans notre clairière. Ce soir-là fut magique comme à chaque fois. Au lever du jour nous dûmes rentrer, je ne voulais pas encore énerver Soren. Il ne restait plus que quelques jours avant que la grande bataille ait lieu et tout le monde devenait de plus en plus nerveux. Alice et moi venions de finir notre tour d'entrainement et nous étions rentrées tandis que deux autres prenaient notre place. Nous discutions tranquillement quand soudain, Alice se figea signe qu'elle était en train d'avoir une vision. Quand ce fut finit, elle sembla abattue et ne me quitta pas du regard.
-Ça va? Qu'est-ce que tu as vu ?
-Oh! Bella...
-Alice, tu me fais flipper. Qu'est-ce qu'il y a?
-Ne fais pas ça, Bella.
-Ne pas faire quoi?
-Je t'ai vu morte...
-Comment?

-Tu vas te faire tuer pendant la bataille.

-S'il te plait, ne le dis à personne. Et n'y pense surtout pas, ajoutai-je bien vite.

-Quoi? Mais enfin Bella. Il faut qu'on prévienne tout le monde.

-Surtout pas, Alice! Ça va aller. Ça ira pour moi. Je veux que tout le monde soit concentrer sur leur combats, pas sur moi. Et grâce à toi, je sais que je dois me montrer plus prudente. Ça va aller.  Alors, je t'en prie, garde ça pour toi. S'il te plait, Alice.

Elle ne me quittait toujours pas des yeux. Puis finalement, lentement, elle hocha la tête. Je la pris dans mes bras.

-Merci, Alice.

-Tu es complètement folle.

Je la laissai là et partit me promener en forêt réfléchir au calme. Je ne voulais pas que quelqu'un soit au courant surtout pas Edward mais je devais bien y réfléchir pour comprendre ce qui allait arriver car je savais qu'Edward allait garder un œil sur moi. C'est sûr. Je retournai tous les évènements qui pourraient se produire comme si c'était une simple partie d'échec. Je dû passer des heures à réfléchir car quand je revins à la villa il faisait noir et la villa était toute illuminée. Je traversai le salon et montai dans ma chambre. Edward était debout face à la baie vitrée, le regard dans le vide. Je m'avançai vers lui et l'enlaçai par derrière. Il entrelaça ses doigts aux miens. Nous restâmes silencieux un moment avant qu'il se décide à parler.

-Alice est bizarre en ce moment. Elle me cache quelque chose.

Je fis tout mon possible pour calmer mon cœur qui sautait dans ma poitrine.

-Elle pense tout le temps à toi, continua-t-il.

Heureusement, Alice qui passait dans le couloir et qui avait tout entendu, rattrapa le coup.

-Ne sois pas parano, Edward! J'ai trouvé un super cadeau pour Bella et je ne veux surtout pas que tu lui dises ce que c'est.
Edward la regarda sceptique. Je décidai d'appuyer la version d'Alice.
-Qu'est-ce que c'est? Lui demandais-je.
-Aaah, tu aimerais le savoir? Mais je ne te dirais rien, c'est une surprise! Répondit-elle joyeusement avant de s'en allai en sautillant.
Quelle comédienne cette Alice! J'aurais aimé pouvoir avoir l'air aussi naturel qu'elle. Edward me tourna dans ses bras et m'embrassa le bout du nez. Nous ne dîmes rien. Ce n'était pas un silence pesant, la discussion était clause. Je ne savais pas ce que me réservaient les prochains jours et si je serais toujours en vie la semaine prochaine mais je comptais bien me battre pour ne pas perdre ce bonheur et cet homme exceptionnel qui me tenait dans ses bras.




Bonus:

  C'est l'attraction que font Jake et Bella.

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