dimanche 1 août 2010

Chapitre 8: Le délai

PVD Edward

A l’instant où je terminais de raconter l’histoire de Carlisle, Bella se leva et dit qu’elle devait s’en aller. Je lui demandais s’il y avait un problème. Elle me répondit qu’elle attendait un coup de fil important de son père. Je ne discutais pas, même si je n’en croyais pas un mot. Elle semblait vraiment pressée et… un autre sentiment que je n’arrivais pas à identifier. Peut-être inquiète ? Mais je ne comprenais pas pourquoi. Se serait-elle rendu compte du danger qu’on représente pour elle? Je lui proposai de la raccompagner, mais elle refusa. Et elle partit avant que je puisse ajouter quoi que ce soit. J’allais m’élancer à sa poursuite quand Alice, qui m'avait rejoint, m’arrêta.

-Laisse-la, Edward. C’est une grande fille, elle peut rentrer toute seule.
-…
-Elle reviendra dans trois heures. M’affirma Alice.
-D’accord. Dis-je résigné.

Je décidai d’aller attendre son retour dans ma chambre. J’allumais la chaîne hifi, pris un livre et j’allai m’installer dans mon canapé. Malheureusement, impossible de me concentrer sur ma lecture. Toutes mes pensées allaient vers Bella. J'eus peur qu’elle ne veuille plus me voir. Elle était devenue tellement importante pour moi. Sans elle, le lycée et même ma vie redeviendrai ennuyeuse et répétitive Depuis qu'elle était arrivée, j'attendais impatiemment chaque matin, pour enfin pouvoir la revoir. Je ne pouvais m'empêcher de la rejoindre entre deux cours ou à la cafétéria et à la fin des cours, c'était comme une déchirure de la voir repartir chez elle. J'aurais aimé pouvoir la suivre et rester toujours avec elle. Je ne savais pas comment une humaine pouvait avoir autant d'emprise sur moi mais le fait était là. Évidement, elle connaissait notre vrai nature ce qui était positif et négatif à la fois. Ce que je voulais dire c’est que, pour moi, c’est positif car je n’avais pas à lui mentir mais pour le reste de ma famille, surtout Rosalie et Jasper, elle représentait un danger. Comme si un être humain aussi menu et fragile pouvait nous faire quelque chose ! C’est nous qui la mettions en danger. Nous étions les monstres ! Quand je sortis enfin de mes pensées, je remarquai que Bella devait bientôt arriver. Je décidai donc de l’attendre en bas avec les autres.

Quinze minutes plus tard, elle n’était toujours pas arrivée. Elle devrait pourtant être là depuis cinq minutes ! Je faisais les cents pas dans le salon.

-Calme, Eddie ! Elle va arriver. Déstresse mec, si elle te voit comme ça elle va flipper grave. Me dit Emmett en rigolant.
-Premièrement, ne m’appelle pas comme ça. Deuxièmement, elle devrait déjà être là ! Alice l’a dit et Alice ne se trompe jamais. Lui répliquais-je.

Pile à cet instant, Alice eu une vision.
« Un homme est au téléphone.
-…
- Oui, je t'appelle pour te dire que Bella c’est fait attaquée.
-…
-Non, ça va, ce n’est rien de grave. Elle n’en reçu que très peu. Demain, il n’y paraîtra déjà plus.
-…
-Oui, c’est ça.
-…
-Non, pas besoin de venir. Je t’assure que ce n’est vraiment pas la.... »
Et la vision s’interrompit.

Bella s’était fait attaquée ! Mais elle va bien. Il faut que je la voie, que je constate de mes propres yeux qu’elle va bien. Cette pensée était à peine formée dans mon esprit que je me dirigeais déjà vers la porte d’entrée.

-fils, où vas-tu ? me demanda Carlisle.
Alice leur avait déjà raconté sa vision.
-Je vais la voir.
-Attends demain, elle va bien tu l’as entendu.
-…
-Que diras-tu lorsque tu arriveras là-bas ? Edward, je sais que tu t’inquiète mais tu la verras demain en cours. Laisse-la se remettre tranquillement.
Je réfléchis un instant.
-D’accords, tu as gagné. J’attendrai demain. Dis-je dans un soupir.

La nuit fut longue, très longue. Je tournai en rond toute une partie la soirée. Je n'arrivais pas à penser à autre chose que Bella. Quand ma famille eu assez de ma nervosité. Ils proposèrent d’aller chasser tous ensemble. Nous partîmes vers le nord à la rechercher de quelques prédateurs. Deux heures et quelques pumas plus tard, nous décidâmes de rentrer. L’aube approchait et je ne voulais pas manquer Bella. Sur le chemin du retour à environ trente kilomètres de chez nous, nous sentîmes une odeur de bûcher, plus précisément celui d’un vampire. Nous nous dirigeâmes vers celui-ci curieux de savoir ce qu’il se passait. Nous atterrîmes dans une petite clairière. En son centre trônait le bûcher.

-Est-ce bien ce que je crois ? demanda Esmé.
-Oui, un vampire vient d’être brûlé. Répondit Jasper.
-Qui a pu faire ça ? demanda Rosalie.
-A part un autre vampire je ne vois pas. Dit Carlisle.
-Un nouveau vampire dans la région ? Continua Emmett. Et suffisamment expérimenté pour se débarrasser de l’un d’entre nous.
-Je ne sens aucune autre odeur à part celle du bûcher et je n’entends aucune pensée dans les parages.
-Nous allons devoir faire attention. Ce n’est pas bon du tout. Dit Jasper.
-Rentrons ça ne sert à rien de rester ici. Nous surveillerons les nouvelles.

Nous rentrâmes en silence. En plus du problème Bella, il y avait maintenant celui d’un nouveau venu. J'espérai qu’il n’était que de passage. A peine étions nous arrivé à la maison que je filai dans ma chambre me changer pour ensuite prendre ma voiture.

J’arrivai sur le parking de l’école et je constatai qu’elle n’était pas encore arrivée. Aussitôt, je me remis à paniquer, peut-être que ça n'allait pas si bien que ça ou alors elle était toujours sous le choc et ne viendrait pas en cours aujourd'hui. J’attendis donc de voir si son Audi allait enfin entrer dans le parking du lycée. Cinq minutes plus tard, elle arriva et je pus constater qu’elle allait effectivement bien. Rien dans son comportement ou dans ça façon de bouger ne laissait penser qu’elle s’était faite agressée, elle avait juste  l'air un peu malade mais rien de trop inquiétant. Je fus vraiment soulagé, un poids énorme venait de s’envoler à cette conclusion. Je m’avançai vers elle pour la saluer.

-Bonjour ! Ça va ? Lui dis-je.
Elle me répondit par un sourie timide.
-Bella, qu'est-ce qui s'est passé hier?
-Quoi?
-Alice...
Elle ne mit pas longtemps à comprendre où je voulais en venir.
-Je n'ai pas envie d'en parler.
-Est-ce que j’ai dis ou fait quelque chose de mal hier ? Demandais-je. Tu es partie tellement vite.
Elle semblait hésiter comme si elle n’osait pas me dire quelque chose.
-Non, tu n’as rien fait. C’est juste moi qui est oublié que mon père devait m'appelé. Tu sais je le vois pas souvent alors je ne voulais surtout pas rater son coup de fil.
-Oui, je comprends. Répondis-je mais je ne comprenais rien du tout.
Pourquoi n'avait-elle pas voulu que je la raccompagne s'il ne s'agissait que de cela.
-Bon, je dois y aller sinon je serai en retard en gym. Salut...
-Très bien, soufflai-je déçu.

Je  retrouvai Bella à chaque intercours mais elle ne me parlait pas. Pire que ça, elle semblait mal à l'aise avec moi à présent. A la pause de midi, je lui ai proposé de déjeuner ensemble comme d'habitude mais elle refusa prétextant qu’Angela lui avait déjà proposé et qu’elle avait accepté. Je savais qu’elle me mentait. Je les avais suivies toute la matinée à travers les pensées des autres élèves dont Angela et cette dernière n’avait jamais invité Bella à déjeuner avec eux, elle savait que depuis quelque temps, Bella mangeait avec moi. Elle m’évitait et je ne savais pas pourquoi. Arrivé à la cafétéria, nous nous séparâmes.

J'entendais déjà les pensées de Jessica Stanley

« … Tiens! Bella nous honore de sa présence aujourd'hui. J'ai l'impression qu'il y a un truc qui ne va pas entre elle et Edward ... Tant mieux! Elle va arrêter de se coller à ses basques comme ça. De toute façon, je ne vois vraiment pas ce qu'il peut lui trouver. Elle n'a rien d'extraordinaire. Pas moche mais banale ... »

Mike Newton aussi avait remarqué que Bella m'évitait.

« ... J'me lance! J'vais lui demander de venir avec moi au cinéma demain. Elle est vraiment canon... »

Je me dirigeai vers la table qu’occupait ma famille. Je devais supporter maintenant les pensées de famille. En particulier, celle de Jazz et Rose, qui étaient furieux et qui imaginais la meilleure façon de se débarrasser d’elle.

-On ne lui fera pas de mal. Leur dis-je, la mâchoire serrée.
-Son comportement est bizarre, Edward. Elle t’évite et ce n’est pas bon pour nous. Elle nous met tous en danger. Répondis Jasper, calmement pour ne pas attiré l’attention sur nous.
-Tu ne sais même pas pourquoi elle se comporte ainsi !
-Et toi, Tu le sais ?
-Non, mais je pourrais lui demander. Peut-être qu’en fait elle est juste fatiguée. Après tout, elle s’est faite agressée hier. Ce serait normal qu’elle soit un peu chamboulée et qu’elle n’ait pas envie de compagnie.
Et plus je parlais, et plus je pensais que mon raisonnement était le bon. Ce qui m’inquiétait.
-Elle représente quand même un danger. Fit remarquer Rose. Si jamais elle allait raconter tout ce qu'elle sait, on serait vraiment mal.
-Personne ne la prendrait au sérieux, Rose.
-Peut-être. Mais le doute serait là. On ne nous trouve déjà pas normaux. Tu le sais mieux que nous.
-Et la... mort de Bella - j'eus du mal à prononcer ces mots - après qu'elle ait commencé à nous fréquenter, ça ne semblerait pas étrange, peut-être?
-Pas si ça à l'air d'un accident.

Je n'en revenais pas avec quel détachement elle disait ça. Et non seulement elle le disait mais en plus elle le pensait. Rosalie n'était pas prête à renoncer à sa tranquillité. Elle aimait Seattle et n'avait pas envie de partir De nous tous, c'était elle qui acceptait le moins sa condition de vampire. Elle avait mené une vie parfaite jusqu'à cette fameuse nuit où Carlisle l'avait trouvée à moitié morte. Aujourd'hui, nous devions déménager tous les trois ou quatre ans pour ne pas que les gens remarque que nous ne vieillissions pas.

-Laissez-moi un délai.
-je suis d’accord avec Edward. Dit Emmett ce qui lui valu un regard noir de Rosalie.
-D’accord, tu as jusqu’à dimanche soir pour savoir ce qui cloche avec elle. Dit Jazz.
-Passez ce délai, on s’occupera d’elle. Continua Rosalie.

Quoique je dise ou fasse, cela ne les ferais pas changer d'avis. Depuis le début, ils étaient contre le fait que je me rapproche de Bella. Il fallait absolument que je lui parle, qu'elle m'explique ce qui n'allait pas.

Mais comme la matinée, elle m’évita toute l’après-midi. Ça commençait mal. Vendredi ne fut pas un jour plus fructueux. A par un bonjour, elle ne me parla pas et ce n’est pas faute d’avoir essayé de lancer la conversation. À croire que je parlais dans le vide ! Ça ne pouvait pas continuer comme ça. Je demandai donc à Alice de m’aider en surveillant l’avenir de Bella dans l’espoir que ça nous apprendrais quelque chose d’important. Malheureusement, ce n’était pas très concluant pour le moment. Je décidai de prendre le taureau par les cornes et de l’inviter au restaurant. Là au moins, elle sera obligée de me parler. C’était la fin des cours et donc ma seule chance de l’inviter. Je l’attendais devant sa voiture, lorsqu’elle arriva.

-Salut.
-Tu veux quelque chose ? me demanda-t-elle.

Elle ne l'avait pas dit méchamment mais j'avais bien senti qu'elle voulait se débarrassé de moi.

-En fait, oui. Je voulais savoir si tu accepterais de venir dîner avec moi demain ?
-Pour quoi faire? Tu ne mange pas.
-Autre chose alors...
N'importe quoi du moment que je pouvais lui parler.
-C’est gentil mais, à vrai dire, j’ai déjà prévu quelque chose demain.
Quelque chose? Pas avec ce crétin de Mike Newton, j'espérais.
-Ah ok, une autre fois peut-être.
-Oui, c’est ça. Salut!
Sans attendre, elle monta dans sa voiture et partit à toute vitesse.

Je ne savais plus quoi faire. Je devais découvrir ce qui cloche avec elle mais elle ne me laissait même pas la voir. J’espérais avoir le soutient de Carlisle et Esmé en rentrant à la villa, qu'ils raisonnent Jasper et  Rosalie. Je compris tout de suite dans quel état ils étaient. Bella leur avait fait bonne impression quand il l'avait rencontrée et l'idée de s'en prendre à un humain leur était insupportable. Cependant, il en allait de l’avenir de notre famille et  il fallait respecter les règles pour notre propre bien. Si je n'étais pas capable de m'assurer qu'elle ne raconterait rien à personne alors elle était un danger. Les Volturi ne laisseraient pas passer ça.

On arrivait déjà au samedi après-midi, je n'avais plus qu'un jour pour comprendre le comportement de Bella, je désespérais vraiment. Les visions d’Alice ne donnaient strictement rien. Je décidais donc d’aller chez Bella, n’ayant aucune autre idée. Elle m'avait dit qu'elle était occupée, elle ne serait donc peut-être pas chez elle, il fallait néanmoins que j'essaye. Un quart d’heure plus tard, en sortant de ma voiture, je repérai tout de suite son odeur, elle était là. Je me dirigeai donc vers la porte et sonnai. Un homme, d’une cinquantaine d’années, des cheveux qui commençaient à grisonner et les yeux bruns, grand, vint m’ouvrir.

-Bonjour.
-Bonjour, jeune homme. Que puis-je faire pour vous? me demanda-t-il.
-Est-ce que Bella est là ?
Comme si je ne savais pas qu’elle était là, à présent je pouvais même l'entendre d’ici !

-Et vous êtes?
-Edward Cullen.

Il devint plus nerveux quand il entendit mon nom et pendant un instant, ses pensées devinrent confuses.

-Ah. Je suis désolé mais elle est partie et ne reviendra que tard le soir.

Quoi ? Pourquoi mentait-il ? Attend, non mais ce n’est pas vrai. Elle lui a dit ! Elle lui révélé notre identité et lui a demandé de dire qu’elle n’était pas là. Je pouvais lire tout ça dans ses pensées. Merde ! Si ma famille apprenait ça, il n’y aura plus de délai. Je restai là, debout devant cet homme, en réfléchissant à ce que j'allais faire.

-Je sais bien qu'elle est là, finis-je par dire.
-Je pense vraiment que vous devriez partir.
-Je dois lui parler.

Il soupira et fini par appelé Bella qui arriva quelque seconde plus tard. J'entendis l'homme lui chuchoter des excuses et Bella apparut enfin devant moi. Elle s'appuya contre l'encadrement de la porte.

-Qu'est-ce que tu fais là ? me demanda-t-elle sèchement.
-Il faut que je te parle.
-Je n’ai pas envie de te parler, si ça avait été le cas Owen t’aurait laissé entrer.
-Bella...
-Rentre chez toi, Edward...

Dépité, je rentrai chez moi. Je tournai en rond dans le salon. Je lui avais téléphoné à plusieurs reprise mais elle m’avait ignorée. J'étais mal, vraiment mal. Qu’est que j'allais faire ?! Jasper et Rosalie organisait déjà un plan pour se débarrasser d’elle. Et je ne pouvais rien faire.

Tout à coup Alice se figea.
« Bella est dans le canapé et lit un livre. Owen est à côté d’elle et lit le journal.
La porte du salon s’ouvrit sur trois vampires… »
La vision s’arrêtait là. Alice et moi nous nous regardions, ne sachant pas quoi penser de cette vision. Je partis en courant chez Bella. Je sentis Jasper et Emmett me suivre. J’accélérai, Bella était en danger.

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