lundi 9 août 2010

Chapitre 12: Découverte

J'étais rentrée de Volterra depuis une semaine et Edward et moi sortions officiellement ensemble depuis ce jour. Tout allait pour le mieux. Edward était allongé sur mon lit, j'avais la tête sur son torse. Il jouait avec mes cheveux tandis que je repensais à Alice qui m'avait sauté dessus tant elle était excité lorsque nous étions rentré à la villa après qu’Edward m'ait embrassée.

-Je le savais! Je suis tellement contente! Avait-elle crié.

Je n'avais pu m'empêcher de rire, en la voyant si heureuse pour une chose qui ne la concernait même pas. Emmett, agacé de ne rien comprendre avait demandé des explications et Alice fut ravie de lui expliquer, ne nous laissant pas dire un mot Edward et moi. Toute la famille Cullen avait été ravie d'apprendre la nouvelle, excepté Rosalie qui ne fit aucun commentaire ni positif ni négatif, c'était déjà ça. Esmé m'avait prise dans ses bras, me souhaitant bienvenue dans la famille. Ça m'avait énormément touchée.

Je repensais aussi à ma famille, lorsque je leur avais annoncé que je sortais avec un vampire végétarien. Ils n'avaient pas fait de remarques se fichant royalement avec qui je pouvais bien sortir, Soren m'avait simplement conseillé de faire attention. Mais quand ils l'avaient rencontré, je sus qu'ils l'avaient vraiment apprécié, et c'était une chose assez rare. Edward avait pu discuter baseball avec Liam, piano avec Nate, qui ne manqua pas de faire remarquer que je n'étais vraiment pas douée dans ce domaine et Soren avait tout de suite estimé mon vampire. Sans doute convaincu qu'il ne me voulait aucun mal.

Et puis je repensai à Jessica que j'avais croisée dans un magasin de la ville alors que j'étais en compagnie d'Alice. Je laissai échapper un soupir.

-A quoi penses-tu? Me demanda Edward.

-C'est la rentrée demain.

-Et alors?

-Et alors, personne ne nous laissera tranquille, ils vont tous nous observer comme des bêtes de foire.

Cela le fit rire.

-Ils s'y feront et plus personne ne fera attention à nous, me rassura-t-il.

-J'espère.

Il se releva et je l'imitai.

-Il faut que j'aille chasser, avant cette terrible épreuve.

Je lui donnai un petit coup de coude, qui n'eut pas grand effet.

-Ne te moque pas de moi !

Je le raccompagnai jusqu'à l'entrée où il déposa un baiser sur mes lèvres avant de reprendre sa voiture. Je fermai la porte et allai me préparer de quoi manger avant de me rendre dans le salon rejoindre mes frères qui regardait un match de baseball. Les Red Sox affrontaient les Yankees.


Quand ils avaient décidé de revenir avec moi à Seattle, ma famille avait aussi pris la décision de m'aider dans ma recherche. Ils savaient pourquoi je voulais retrouver Caleb, ça les concernait autant que moi. Pendant que nous étions à Volterra, Owen avait découvert de nouveaux éléments qui laissaient penser qu'il ne devait pas être loin d'ici et Soren était parti hier à la recherche d'une nouvelle piste.

Je leur avais quand même demandé deux choses. Premièrement, étant sur le territoire des Cullen, ils devaient se nourrir comme eux, c'est-à-dire de sang animal ou alors de poches de sang, qu’Owen avait réussi à se procurer de je ne sais quelle manière. Et deuxièmement, Nate devait utiliser son don pour les faire passer pour des humains et ils devaient porter constamment des lentilles de contact. Un peu de maquillage pour camoufler la blancheur de leur peau et l’affaire était dans le sac. Soren avait utilisé son don pour qu’Edward ne puisse rien lire dans leurs pensées qui concerneraient les vampires. Il pouvait contrôler l'esprit des gens, et donc leur faire faire ce qu'il voulait. Il les empêchait de penser à quoi que ce soit de compromettant pour nous.


J'essayai d'appeler mon père sur son téléphone mais il ne répondit pas. Je ne m'inquiétai pas plus que ça, il n'était pas inhabituel qu'il ne décroche pas. Je regardai le match jusqu’à la fin avant d'aller me coucher, je n'avais plus dormi depuis Volterra et la journée de demain promettait d'être longue.

Je me réveillai de bonne heure, j'avais donc tout le temps de me préparer à l'horreur qui m'attendait, je pris une longue douche, m'habillai et descendis prendre un petit déjeuner. Je mangeai tranquillement en compagnie d’Owen quand j'entendis une voiture arriver. En jetant un coup d'œil par la fenêtre, je vis que c'était Edward. Je le fis entrer et il patienta le temps que je finisse mon bol de céréales, non sans jeter un regard dégouté à celui-ci.

-Venir me chercher pour aller au lycée ne nous aidera pas à ne pas se faire remarquer, lui lançais-je.

-Du calme, Bella. Toi au moins tu n'entendras pas ce qu'ils pensent.

-Encore heureux !

Liam arriva dans la cuisine à ce moment, nous saluant d'un signe de la main.

-Prête pour le grand jour?

-Pas vraiment, non. Peut-être que je pourrais rater un ou deux jours de plus...

-Alors ça, c'est hors de question ! Tonna Owen.

Mon frère éclata de rire devant mon air abasourdi. Notre majordome n'avait pas vraiment l'habitude de crier et encore moins sur moi. Il quitta la pièce suivit de Liam.

-Qu'est-ce qui lui prend? Dis-je, me tournant vers Edward.

-Il estime avoir assez de travaille depuis que ta famille est là, que pour devoir gérer en plus tes absences aux cours.

C'est vrai que ça ne devait pas être évident pour lui de s'occuper de quatre vampires. En temps normal, ils étaient plusieurs alors que là, il était seul. Depuis presque deux siècles, la famille Gentry assistait la nôtre. Aujourd'hui, en plus d' Owen, étaient à notre service sa sœur, son frère et sa femme ainsi que l'ainé de leurs enfants. Le reste de la famille vivaient de leur coté, plus proches de la ville.


Mon petit déjeuner terminé, je pris mon sac, ma veste, fit un signe à Owen et j’allai m'asseoir côté passager dans la Volvo grise d’Edward. Le trajet n'avait pas duré longtemps, à mon plus grand regret. En arrivant au lycée, ce fut exactement comme je l'avais craint, à peine sortis de la voiture, tout le monde nous dévisagea sans vergogne. Je lançai un regard à Edward qui voulait dire « je te l'avais bien dit » mais il faisait comme si de rien n'était, ignorant complètement les regards insistant des autres élèves. Pile devant moi se tenait Jessica, la pauvre n'en croyait pas ses yeux. Comme presque tous les élèves présents en fait. Seule Angela, qui avait bien compris comment je me sentais en ce moment, faisait mine de rien et continua ses occupations. Je lui en étais extrêmement reconnaissante. Edward passa le bras autours de mes épaules pour m'inciter à entrer dans le bâtiment.

-Avoue que tu le fais exprès !

-De quoi ? Demanda-t-il innocemment tandis qu'il me tenait la porte pour me laisser passer.


Durant notre premier cours, je senti le regard de Jessica braqué sur moi.

-Elle est jalouse, m'expliqua Edward répondant à une question que je n'avais pas posée, et elle est curieuse de savoir comment et je cite: « une fille comme toi avait réussi à me mettre le grappin dessus ».

-Pff, si je le savais moi-même...

Je le vis lever les yeux au ciel.

-Tu me fascines, Bella. C'est la première fois que je ressens ça.

Je rougis légèrement, malgré moi.

-Tu sembles être plus à l'aise près de moi maintenant.

-Je fais beaucoup d'efforts.

-Tu crois qu'un jour mon sang ne t'attirera plus ?

-Je n'en sais rien, ça serait plus facile pour moi en tout cas, et moins dangereux pour toi.

A force de rester avec moi, de sentir mon sang lorsque j'étais blessée et de voir les effets qu'il provoquait quand un vampire en buvait, ma famille ne ressentait plus aucune envie de s'abreuver de mon sang. Mais aucun d'entre eux n'en avait jamais eu autant envie qu’Edward. Je craignais qu'il ne s'y habitue jamais.

-Et les autres ? Demandais-je soudain. Ils en pensent quoi ?

-Angela est contente pour nous, elle trouve qu'on va bien ensemble. Éric s'en fiche et Newton est furieux.

-Pourquoi ça ?

-Il espérait bien que tu acceptes de sortir avec lui.

-Moi et Mike ?

Je ne pus me retenir de rire et Edward sembla ravi de ma réaction. Je savais qu'il n'avait jamais pu supporter Mike Newton.


Le cours suivant fut plus dur à supporter car j'étais seule. Angela me laissait en paix mais Jessica voulait tout savoir.

-Allez ! Vas-y raconte !

-Il n'y a rien à raconter, Jessica.

-Oh ! Je t'en prie. Depuis quand vous sortez ensemble?

-Ça fait une semaine.

-Est-ce qu’il embrasse bien ?

-Ça ne te regarde pas.

-Allez, vas-y ! On est entre filles. Donne-moi des détails croustillants.

-Jessica ! Ça… ne… te…regarde…pas ! Lui dis-je en détachant bien chaque mot pour que ça atteigne son cerveau. Enfin si elle en a un, ce dont je doute énormément.

Après ça, elle fut tellement vexée qu’elle m’ignora tout le reste de la matinée. Un vrai soulagement. Mais la connaissant un peu, elle devait penser que sa si précieuse compagnie me manquerait et que je viendrais vers elle pour tout lui raconter.


A midi, je m'assis à la table des Cullen. Je me sentais comme si j'avais été invitée à la table réservée aux VIP, ce qui était probablement le cas. Ma présence ne dérangeait que Rosalie, Edward m'avait dit de ne pas faire attention à elle mais j'avais du mal. Même Jasper avait fini par capituler, sans doute grâce à sa femme. J'étais installée entre mon vampire et Alice et bien entendu, j'étais la seule à manger.

-Alors Bella, ça fait quoi d'être le centre du monde? Me demanda Emmett.

-Je déteste ça !

-Il va falloir t'y habituer.

Je fis la grimace et Edward gronda doucement contre son frère.

-Ils vont se lasser, Bella.

-Mais oui, renchérit Alice, joyeuse. Dans une semaine, ils y penseront à peine.

-Une semaine !?

J'avais presque crié. Edward plaça une main sur ma jambe pour me calmer. Je senti aussi autre chose qui m'apaisa d'un coup. Je compris d'où ça venait.

-Merci, Jasper.


Je sentais que la semaine allait être longue, très longue. Quelle horreur ! Le reste de la journée fut exactement pareil au commencement. Les élèves nous regardaient tout le temps, croyant être discret, guettant le moment où ils verraient le nouveau couple s'embrasser. La semaine, comme l'avait prévu Alice, se déroula de la même manière.

Je passai beaucoup de temps chez les Cullen maintenant. Esmé semblait ravie de me voir à chaque fois et j'en étais contente car c'était réciproque. La famille m'avait plus ou moins intégrée et j'y allais à chaque fois avec grand plaisir. Même Rosalie commençait à accepter ma présence parmi eux, je l'avais même vu esquisser un sourire alors que je me trouvais à la villa et que je discutais avec Carlisle. Bien sur, ce sourire ne m'était pas destiné et n'avais rien à voir avec moi, il n'empêche que je ne l'avais encore jamais vue sourire en ma présence. Et elle était tout simplement sublime.

De leur côté, seuls Edward et Alice venaient dans ma petite maison, ils avaient donc rencontré ma famille. J'avais eu peur qu’Alice ne reconnaisse les vampires de sa vision mais ils avaient eu la bonne idée de couvrir leurs visages ce jour-là. Edward passait aussi quelques fois la nuit avec moi, en tout bien tout honneur, il y tenait, ce qui m'obligeait à feindre de dormir bien que cela ne me gênait absolument pas. Calant ma tête dans son cou, j'adoptais une respiration plus calme, prenais une pose confortable et « m'endormais ». il me quittait à chaque fois une ou deux heures, le temps d'une chasse, j'attendais alors impatiemment son retour.

Les autres Cullen avaient juste aperçu Liam qui m'avait un jour accompagné au lycée pour pouvoir repartir avec ma voiture. Ils n'étaient pas les seuls à l'avoir remarqué car tout de suite Jessica m'était tombée dessus, car oui, elle m'adressait de nouveau la parole.

-Woaw ! C'est qui lui ? M'avait-elle demandé.

-Mon frère, Liam.

-Il a une copine en ce moment ?

-Ce n'est pas ton genre, Jessica, crois-moi.

Elle sembla contrariée par ma remarque mais je ne fis pas attention, de toute façon elle n'avait aucune chance avec Liam: il ne s'intéressait pas aux humaines.


Durant la semaine qui suivit, alors que mes frères, Alice, Edward et moi étions dans le salon, mon père appela enfin. Ils ne changèrent rien à leur comportement mais je savais que mes frères étaient plus attentifs à ce que je disais, quant à moi, j'essayais d'avoir l'air décontracté.

-Soren? Comment ça se passe?

-J'ai trouvé la fille.

-Ah bon?

Je feignais l'indifférence alors que j'étais aussi excitée qu'Alice devant un magasin de grand créateur.

-Tu ne peux pas parler maintenant?

-Non, pas vraiment. Edward et Alice sont là.

-Je vois, je vais la suivre, voir jusqu'où elle peut nous mener.

-D'accord, bonne chance alors !

Je raccrochais et repris ma place à côté d’Edward annonçant mine de rien que Soren allait bien et que ses recherches, soi-disant de travail, étaient plutôt concluantes.


Il rentra la nuit suivante et nous raconta ce qu'il s'était passé.

-Je l'ai trouvée dans les mauvais quartiers de la ville, je l'ai reconnue grâce à sa morsure mais elle doit également avoir des informations sur nous, quand elle m'a vu, elle à détalé comme un lapin. Malheureusement, le soleil éclairait trop, je n'ai pas pu la poursuivre.

-Nous la retrouverons, ce n'est qu'une humaine après tout. Dit Nate.

Pendant trois jours, nous l'avions recherchée mais curieusement, personne ne savait nous dire quoi que ce soit à son propos. Liam en avait assez.


-J'en peux plus d'être ici, allons chasser !

-Des animaux, Liam, insistais-je.

-Je sais. Ça ne m'inspire pas vraiment mais j'ai besoin de chasser, de poursuivre une proie.

-Alors pour ça, fais-moi confiance, c'est plus drôle de traquer un animal qu'un humain.

-Allons-y, repris Nate.

-Tu viens avec, papa?

-Avec plaisir.


Nous partîmes donc dans la forêt. Très vite, nous trouvâmes un groupe de biches, elles s'enfuirent quand mon frère qui était perché dans un arbre sauta au milieu du troupeau. La chasse pouvait commencer. Aucun de nous ne courrait au maximum de nos capacités, pour avoir le temps de s'amuser un peu. Cela faisait plusieurs mois que je n'avais plus chassé avec ma famille et c'était vraiment agréable. On se connaissait par cœur, à tel point qu’ils nous suffisaient que d'un coup d'œil pour savoir quand l'un de nous allait passer à l'attaque. Sans grande surprise, ce fut Liam qui accéléra en premier et sauta sur sa proie. L'un après l'autre, nous l'imitâmes. Une fois le repas terminé, nous retournâmes tranquillement à travers les bois pour rejoindre la voiture que nous avions laissée à la lisière. Je menai la marche avec Liam, il confirmait qu'effectivement courir après un cerf ou se battre contre un puma était bien plus exaltant que de chasser un humain qui n'avait ni la vitesse pour s'échapper ni la force pour essayer de se défendre. Nous arrivâmes dans la clairière où j'avais, il y a quelques semaines, brûler un nouveau-né. C'est seulement à ce moment que je les senti.

Nous étions face à face, ma famille d'un côté, les Cullen de l'autre. Je baissai bien vite les yeux, sachant pertinemment que c'était trop tard, qu'ils avaient déjà pu voir la couleur dorée de mes iris.


-Qu'est ce que... ? Entendis-je Rosalie murmurer.

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